QVT-EP : de la théorie à la pratique

QVT-EP : de la théorie à la pratique

Le 21 mai s’est déroulé à la FGMM CFDT, la journée d’information à l’attention des sections syndicales d’entreprises pour participer à un projet d’expérimentation sur la mise en œuvre d’un accord de méthode concernant la qualité de vie travail – égalité professionnelle (QVT-EP), notamment encouragé par l’ANI de juin 2013. Le projet est ambitieux, dans le sens où la notion de QVT est vaste. Le défi consiste donc à trouver des équivalences concrètes à mettre en œuvre sur le terrain, c’est-à-dire parvenir à passer de la théorie à l’obtention de résultats tangibles et pertinents pour les salariés. L’objectif n’est pas de négocier un accord de plus dans les entreprises, mais plutôt d’amener un autre regard sur le travail et changer le dialogue social !

 

En bref, la qualité de vie au travail s’articule autour de trois grands pôles que sont :

1)      Faciliter le dialogue social.

2)      Prévenir la santé au travail.

3)      Augmenter la performance de l’entreprise par l’amélioration du bien-être au travail.

 

Les enjeux

L’ANI du 19 juin 2013 précise que « la qualité de vie au travail vise d’abord le travail, les conditions de travail et la possibilité qu’elles ouvrent ou non de « faire du bon travail » dans une bonne ambiance, dans le cadre de son organisation. Elle est également associée aux attentes fortes d’être pleinement reconnu dans l’entreprise et de mieux équilibrer vie professionnelle et vie personnelle ». L’ANI reconnaît que « la performance d’une entreprise repose à la fois sur des relations collectives constructives et sur une réelle attention portée aux salariés en tant que personne ». Ainsi, « la compétitivité des entreprises passe notamment par leur capacité à investir et à placer leur confiance dans l’intelligence individuelle et collective pour une efficacité et une qualité du travail. Elle dépend aussi de leur aptitude à conjuguer performances individuelles et collectives dans le cadre du dialogue social. La qualité de vie au travail contribue à cette compétitivité ».

 

Notre analyse : La négociation sur la QVT devrait permettre d’élargir la question du coût, par une approche de la compétitivité qui intègre les « ressources » humaines : l’intelligence, les compétences, la capacité individuelle et collective à transformer les situations de travail, à réguler les activités, la coopération dans le travail. Cela revient à traiter la question de la santé au travail sous l’angle de la performance. Plus largement, dans la métallurgie la crise de l’emploi perdure. L’action pour un travail de qualité, notamment dans les pays industrialisés, peut créer les conditions d’un développement des activités de l’entreprise. L’expression des salariés est une chance pour remettre la qualité du travail, des produits et des services au centre des préoccupations de l’entreprise. Elle va dans le sens d’une industrie durable !

 

Ce que veut la CFDT : Nous voulons améliorer et garantir la qualité du travail comme élément déterminant à la fois du « bien-être », incluant la question de la santé au travail et de la performance. Ce que l’on met au centre c’est le développement des capacités d’action des salariés en faisant évoluer simultanément les relations professionnelles, l’organisation et le contenu du travail, la pratique syndicale sur le travail.

Nous mettons au cœur de la démarche :

  • La réussite du travail ; le travail bien fait…
  • Le sens du travail ; l’ identité professionnelle…
  • La capacité d’action des salariés sur leurs situations ; la possibilité de confronter leurs savoir-faire au sein de l’équipe…
  • L’ instauration de relations de confiance : avec les collègues, le management, Ia direction, les représentants du personnel…
  • La reconnaissance pour le travail effectué ; pour l’engagement dans le travail…