Caterpillar : l’usine Française respire, la Belgique sous le choc

Le site de Caterpillar à Grenoble respire après l’annonce faite aux élus CE le 2 septembre 2016 de la fermeture de son usine de production de Gosselies, implantée en Belgique. Selon Charles Michelle, le Premier ministre fédéral belge, il s’agit d’« une décision brutale et un drame social ». En effet, 2.200 emplois directs sont concernés et de nombreux emplois indirects s’y ajouteront.
Cependant, pour les sites basés en Isère (Grenoble et Échirolles), c’est un sentiment de soulagement qui domine étant donné les enjeux économiques et sociaux liés à ce type d’annonce. Les usines sont en compétition à l’intérieur du groupe, notamment en Europe. Finalement, cette décision renforcera à terme la position de leadership de Caterpillar Grenoble pour la zone euro. Par conséquent, nous pourrions bénéficier en partie d’une nouvelle répartition d’activités du constructeur américain.
Selon le communiqué de presse du management, « cette annonce est liée au plan mondial de restructuration et de réduction des coûts annoncé par Caterpillar en septembre 2015 ». Le groupe avait fait part de son intention de supprimer 10.000 emplois dans le monde, soit 9% de ses effectifs et de fermer une vingtaine de sites.
Nous savons aujourd’hui qu’une partie de la charge de l’usine de Gosselies sera rapatriée sur Grenoble. Par contre, en même temps, une autre part de la production actuelle sera relocalisée aux Etats-Unis. Grenoble lâche l’activité concernant la mécano-soudure. Nous anticipons donc un plan de départs volontaires d’environ 100 personnes dans les mois à venir dont l’objectif visera probablement à ajuster la structure aux décisions prises. La CFDT mettra tout en oeuvre pour veiller à la reconversion interne des salariés concernés par le biais de l’accord GPEC (signé par notre organisation syndicale).
Enfin, nous espérons que la compagnie privilégiera dans ce plan les départs à la retraite ou en pré-retraite dans le but de limiter l’impact social. Nous veillerons à négocier des mesures optimales pour que le PDV soit une opportunité à saisir auprès des salariés porteurs d’un projet personnel ou professionnel externe. Nous ne cautionnons pas les décisions stratégiques défavorables à l’emploi et aux salariés, mais nous souhaitons nous donner les moyens d’assurer des accompagnements constructifs afin d’assurer et garantir la sécurisation des parcours professionnels.