Point d’étape : négociation du dispositif conventionnel

Point d’étape : négociation du dispositif conventionnel

La refonte complète de notre dispositif conventionnel de la métallurgie est bien évidemment un gros chantier. Les négociations ont débuté depuis le second semestre de l’an dernier. Seuls les deux premiers thèmes ont pour le moment été abordés à savoir celui de l’architecture de ce futur dispositif conventionnel et les classifications l’élément essentiel de toute convention collective. Il s’agit de se doter d’une convention collective nationale unique. C’est une revendication que la fédération CFDT de la métallurgie porte depuis de nombreuses années. 

L’ambition de cette négociation est de doter la métallurgie d’une convention moderne en phase avec notre temps, avec les mutations qui sont à l’œuvre, attractive pour les jeunes générations, protectrice pour les salariés. La CFDT est demandeuse de cette négociation. Nous y allons pour faire progresser et réformer nos acquis. Il ne s’agit d’aborder cette négociation avec la peur de perdre les acquis d’hier, mais avec la volonté de conquérir de nouveaux droits, de réformer ceux qui apparaissent comme obsolètes car créés il y a plusieurs décennies.

Nous n’en sommes qu’au début de cette négociation. Les deux thèmes abordés avancent doucement, mais surement. Ces négociations ne peuvent se conduire avec la seule CFDT, pour cela nous échangeons et partageons très régulièrement avec les autres organisations syndicales. Nous arrivons à trouver des revendications communes, à nous expliquer sur nos différences approches (sauf parfois avec la CGT qui joue un double jeu !).

L’exemple de notre système actuel de classification est caractéristique. Il est devenu inefficace, la classification des salariés a laissé place à l’arbitraire, à la subjectivité, aux petits compromis. Négocier un système où chacun peut aspirer à avoir un poste et un salaire en adéquation avec l’emploi que l’on occupe c’est l’inverse et cela redonne naturellement du pouvoir aux salariés, cela permet de remettre de la justice entre le salaire perçu et le travail effectué.

Il est hors de question de brader nos acquis. Nous ne sommes pas demandeurs pour la disparition de la prime d’ancienneté, ni des jours de carence. Mais ces sujets viendront probablement sur la table. Nous ne sommes pas non plus dans le « on change rien ». Simplement on changera s’il apparaît que le deal est équitable et répond à l’intérêt général des salariés de la métallurgie.